Écarts salariaux, manque de soutiens financiers au sport féminin, manque de matériel et d’infrastructures, inégalité quant à la médiatisation, sexisme ordinaire et violences sexuelles … voici quelques exemples non exhaustifs de discriminations auxquelles sont confrontées les femmes dans le milieu du sport féminin. Ce triste constat a été dénoncé par plusieurs sportives et sportifs dans une lettre ouverte destinée au monde politique et médiatique.
Même si les nombreuses voix qui se sont élevées ces dernières années ont permis une relative prise de conscience du phénomène, les discriminations dans le milieu du sport sont encore bel et bien présentes.
En 2017, Ecolo s’était déjà insurgé a l’issue du dernier marathon de Bruxelles où la Belgique médusée avait assisté à une remise de prix différents attribués aux vainqueurs femme et homme.
En effet, là où un homme avait reçu 1000 euros pour une première place, le même classement suite à la même course ne valait plus que 300 euros pour une femme. Un travail qui n’a cessé de se poursuivre sur les bancs du Parlement.
Pour les écologistes, il faut garantir plus d’égalité et d’équité dans le sport. « Il serait par exemple intéressant d’étudier la possibilité d’utiliser la manne financière générée par les revenus publicitaires du sport masculin afin de financer le sport féminin », explique le député Ecolo, Christophe Clersy. « D’autre part, au niveau sportif il est crucial de continuer à favoriser et à renforcer l’organisation de compétitions mixtes à l’instar de ce qui est fait dans le monde de l’athlétisme ». Il est également nécessaire d’avoir une vue sur les subventions et leurs impacts en terme de genre.
Outre l’aspect financier, la place des questions d’éthique dans le sport est sans doute encore trop ténue aujourd’hui. Plaider pour de la bonne gouvernance au niveau des fédérations sportives et pour la représentation des femmes dans les conseils d’administrations via l’instauration de quotas, est une solution pour faire évoluer la manière dont le sport s’organise en Belgique francophone. « Aujourd’hui, une sportive qui est victime de violences sexuelles n’ose pas parler, et ne trouve pas de lieu adéquat pour déposer sa parole, sans craindre pour sa carrière. Sans donner plus de sécurité aux femmes sportives, on ne parviendra pas à améliorer l’égalité dans le sport », souligne la députée Ecolo, Margaux De Ré.
C’est pourquoi les écologistes continuent de se mobiliser du niveau local (aussi via les échevin.e.s du sport) et au fédéral, sur la question de l’égalité dans le sport. Mais également via Bénédicte Linard et le plan Droit des Femmes dont l’un des ancrages est de lutter contre le sexisme dans le sport.